Ressources : La préservation de la forêt, potentielle manne financière pour le Gabon

Première nation africaine à être rétribuée pour ses actions en faveur de la protection de l’environnement, le pays pourrait explorer davantage ce filon.

Selon des informations relayées par le site Internet du magazine Jeune Afrique ce 22 novembre 2021, la forêt gabonaise absorbe chaque année 140 millions de tonnes de carbone de l’atmosphère, alors que ses émissions annuelles nationales sont de 40 millions de tonnes. Ce qui fait de ce pays d’Afrique centrale, l’une des rares nations à absorber plus de carbone qu’elle n’en émet. Des données émises par le coordonnateur du projet d’inventaire des ressources naturelles du Gabon au sein de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), chargé notamment de calculer la quantité de carbone enfermée dans les arbres de son pays. Il faut dire qu’en matière de préservation de ses forêts, le Gabon fait partie des bons élèves, le pays étant à 90% recouvert de forêt dense.

Et, selon nombre d’experts, le carbone ainsi accumulé pourrait même devenir une importante source de revenus pour le pays, notamment par le biais de la commercialisation des crédits sur les marchés internationaux en fonction de la quantité de carbone que sa forêt absorbe. Car, cette préservation profite à des pays bien au-delà du Gabon. En effet, d’après plusieurs études, les nuages que le Gabon et le bassin du Congo génèrent arrosent le Sahel et alimentent également la source du Nil bleu en Ethiopie.

Déjà en 2021, le Gabon est devenu le premier État africain à être payé par des fonds internationaux pour la préservation de sa forêt. Ce, à travers un paiement de 17 millions de dollars américains pour récompenser les réductions réalisées par le pays en 2016 et 2017, par rapport aux niveaux d’émission annuels de 2006 à 2015. Le contrat signé entre la Norvège et le Gabon stipule que ce pays européen paiera 10 dollars pour chaque tonne de carbone non émise, par rapport à la moyenne récente des émissions du pays (2005-2014). Un prix qui pourrait être revu à la hausse dans des négociations avec d’autres instances.

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